Retour sur la soirée de lancement du festival Ici Demain #3 !
Mercredi 23 novembre, 19h30, annonce au talkie « ouverture des portes » : la troisième édition du festival Ici Demain est officiellement lancée. Trois jours à FGO-Barbara, deux scènes, l’une en salle de concert, l’autre dans le hall, pour un total de 24 artistes émergent·es. Côté mood pour le premier soir ? FGO-Barbara fait salle comble et vibre aux rythmes pop, rock et rétro de talents bruts en quête de reconnaissance.
Première artiste à ouvrir le bal en salle de concert, Miki. Seule sur scène, justaucorps noir, collants résille, deux tresses enrubannées et une présence qui captive une audience venue nombreuse dès les premières minutes du show. La jeune artiste, également accompagnée par le dispositif Variation(s) du Pôle Création Artistique de FGO-Barbara, place d’emblée la barre très haut en surclassant ses titres déjà phares Misunderstood, et son single avec Thomas Guerlet, Dis, quand reviendras-tu ?
Miki par Eurydice Coffinier
Toujours en salle de concert, elle sera suivie du trio Koki, composé de Dharil Esso, Hugo Fourlin et NKA, dont le mélange des cultures amapiano sur scène accompagne les plus timides danseur·euses jusqu’aux dernières notes.
NKA de Koki par Eurydice Coffinier
Un étage au-dessus, c’est Lisa Ducasse, originaire de l’île Maurice, qui harponne le cœur et les oreilles du public a capella. Pieds nus et accompagnée de sa platine vinyle valise, Lisa brille par la singularité et la finesse de son écriture et de sa voix, et enveloppe le hall d’une nappe poétique qui laisse son public bouche bée.
Lisa Ducasse par Eurydice Coffinier
D’un courant poétique à un autre, on embarque ensuite avec Aghiad sur des « chansons lacrymales » inspirées des origines syriennes du chanteur. Muni de leur oud, guitare et batterie, le groupe lauréat de La Grande Party, opère un savant et chaleureux mélange de tradition et modernité, chanté à la fois en français et en arabe.
Aghiad par Eurydice Coffinier
Avec Pénélope Antena, on a l’impression d’être propulsé.e dans la BO d’un film. Seule en piano voix et harmoniseur, elle impressionne par la maturité de son projet dont elle livre en exclu, les premières bribes de son troisième album à paraitre cet été. Avec l’humilité qui lui est propre elle clôture son set épatant par « will i ever be enough ? ». Pour nous oui !
Penelope Antena par Eurydice Coffinier
Changement de registre un étage en-dessous avec la boule de feu Marguerite Thiam. Actrice mais désormais aussi chanteuse, elle livre ce soir-là son tout premier concert, « Wow, c’est beau merci ! ». Épaulée sur scène par son frère Aliou qui gère ses prods, impossible de deviner qu’il s’agit d’une grande première pour le duo tant la prestation est sincère et millimétrée.
Marguerite Thiam par Eurydice Coffinier
L’énergie est communicative au festival Ici Demain, et se propage jusque sur la scène d’Ethel, où un public de fans l’attend déjà de pied ferme. Quand Ethel, attitude d’élève modèle avec ses deux barrettes roses qui barrent son visage, prend le micro c’est pour nous livrer avec gracilité ses chansons inédites mais toujours inspirées de son idole Frank Ocean, dont elle fera par ailleurs une reprise très remarquée de Self Control.
Ethel par Eurydice Coffinier
Clou du spectacle, les trois garçons de Please (également artistes Variation(s) 2022) assurent la fin de cette première soirée avec maestria. Avec leur dernier single Loving Soft en entrée de gamme, des exclus comme Diamonds, et des tubes comme Fun and Games qui deviendront à coup sûr la bande-son de votre été, tous les éléments sont réunis pour déchainer la foule dans une liesse la plus totale. Embarquement réussi et immédiat pour un rodéo pop !
Please par Eurydice Coffinier