LE GRAND ZEBROCK présente : K ! + CLARYS + JOHNNY MONTREUIL
La sélection «Grand Zebrock 2015» dévoile une scène francilienne passionnante et inspirée. Ces deux soirées donneront l’occasion de découvrir, en live, les 6 groupes accompagnés depuis ce début d’année. Les professionnels et le public présents seront amenés à voter pour les 3 finalistes du tremplin et qui se produiront sur la scène Zebrock de La Fête de l’Humanité au mois de septembre.
Le Grand Zebrock à FGO-Barbara dure 2 jours avec le mecredi 20 mai : K! + CLARYS + JOHNNY MONTREUIL (ci-dessous) et le jeudi 21 mai : EINLEIT + LA LOUISE + SHOEFITI ( ici ) !
K!
Jérémie K. est une espèce de scientifique allumé qui adore expérimenter avec ses éprouvettes sonores explosives.
Karina est une Frehel destroy biberonnée au petit lait jamais trop frelaté de Nina Hagen, Kurt Weil et Polly J Harvey. Pour K!, les sons synthétiques ont besoin de volume pour faire entendre leur grain. L'auditeur est alors pris en sandwich entre ces émotions qui passent par le sol avec ce son aventurier et celles qui sont portées par le souffle de la voix habitée de Karina. K! met en musique la vie, sans paillettes, sans édulcorants, sans colorants ou conservateurs..
Les différents nuages musicaux qui ont recouverts la France ont fait de leur champ de coton un terrain à broussailles, un biotop où les samples et les synthés ont remplacé le piano à bretelle. Mais l'esprit chanson réaliste est là, génétiquement modifié par ces sons venus d'ailleurs mais assimilé et intégré à tel point qu'on se persuade que si Edith Piaf et Frehel existaient aujourd'hui, elles seraient des voisines de palier de K!
CLARYS
Clarys c’est une voix qui résonne comme si elle n’attendait plus rien. Vibrante, elle est un accident, un grincement de dents, un défaut d’éclairage, une douceur aussi. Depouillée, livrée, abandonnée à la seule protection de ses mots. Figée dans sa grande attitude, il lui arrive de taper du pied, de jurer sans féminité ou de mordre parfois. Clarys brode des histoires, des chansons élégantes sur les épines d’une ronce …
Eminemment rock, évoquant parfois Shannon Wright ou Pj Harvey sans plus de comparaison, Avec ses chansons brutes et épurées, Clarys s’ouvre un chemin hors sentiers dans la chanson française.
Sur scène, elle accompagnée par Vincent Bourre à la guitare, Clément Caillierez à la batterie et Arthur Dussaux à la basse (le basse/batterie de The Psychotic Monks).
JOHNNY MONTREUIL
Rien que le nom ! Ca sent le Pento, la ferraille, la mob et la goldo, le cuir et le baston.
Mais gaffe ! Si les cinq beaux sales gosses du combo portent fièrement Tiags, rouflaquettes et moustagaches, c’est pas du cambouis mais bel et bien de l’or qu’ils ont dans les pognes, suffit de tendre les feuilles quand la contrebasse, le violon, l’harmo et tout le toutim se mettent à tricoter ensemble. S’ils arborent les symboles d’un intemporel 9-3 à la Margerin et revendiquent des influences allant de Johnny Cash aux Balkans en passant par la Chanson Réaliste, on pige d’autor, quand déferle leur rockabilly tzigane virtuose meuglé en pur francaoui, qu’on a pas affaire avec Johnny Montreuil à du folklore ou à une énième flatulence Vintage.
Johnny Montreuil chante et incarne une banlieue toute pourrie mais si jolie ! Une banlieue bigarrée, peuplée de gens pas rancuniers qui se moquent d’être ostracisés au quotidien et se contrecarrent des modes passagères, puisqu’ immanquablement, depuis le Musette créé par l’alliance ritalo- auvergnate, les métèques de l’époque, et kiffé par d’infréquentables Apaches, ce sont finalement toujours d’insouciants narvalos décavés et métissés à la Johnny Montreuil qui représentent aux yeux du Monde ce foutu chouette pays de joyeux bâtards qu’on nomme la France.
Cochran