Festival Ici Demain, une deuxième soirée sous les astres du pop rock
Deuxième journée de festival, Ici Demain enchaine avec une soirée aux accents plutôt pop-rock. Et ce n’est pas la fatigue de la veille qui réussira à faire faiblir la fougue d’un public venu à nouveau nombreux pour découvrir les huit talents du jeudi : Alto, Simili Gum, Born Warm, Social Dance, Noti Rose, Gurl, Demain Rapides et Dye Crap.
Premier à se lancer dans la salle de concert, Alto. Noir scène, seul avec sa clarinette, Rebook aux pieds, l’artiste entame sa première chanson et tout le monde retient son souffle. Changement d’instrument, c’est muni de sa guitare électrique blanche que Guillaume chante sa pop singulière avec son dernier single 12 et nous ouvre un portail vers un autre monde.
Alto par Eurydice Coffinier
Portail que l’on continue de traverser à pas feutrés avec Simili Gum, dont le show très intimiste brille grâce à ses productions et textes personnels. Born Warn nous avait d’ailleurs soufflé plus tôt dans l’après-midi qu’elle attendait le concert de son ami avec impatience, et à raison car sa formule de pop hybride fait mouche à chaque fois !
Simili Gum par Eurydice Coffinier
Dans le hall, le premier concert de la soirée débute… avec son micro Shure Super 55 tout droit sorti d’un film rétro américain, Diane Sagnier et son projet solo Born Warm. Chaleureusement accueillie par un parterre de fans et ami·es, dont certain·es était même figurant·e étoile et soleil dans son dernier clip Weirdo. Cagoule turquoise tricotée main vissée sur la tête, le charme DIY et dream rock de cette drôle de fée bleue opère immédiatement sur l’assemblée. Ses ballades énergiques et solaires qui mêlent sa voix mélancolique à sa guitare saturée, prennent à FGO-Barbara une tout autre dimension futuriste avec la vue du métro passant au loin à travers les vitres de la salle, comme suspendu dans les airs.
Born Warm par Eurydice Coffinier
Un étage en-dessous, il est l’heure de faire des étirements avant de se lancer à corps perdus dans le show des Marseillais de Social Dance. A toustes celleux qui ont déjà fait du cardio pump, ce soir à FGO-Barbara ça ne rigole pas ! Ultra efficace, ultra dansant, ultra planant : promesse tenue pour leur tout premier concert parisien. Leur tube Parler, achève les dernier.es essouflé.es qui pourtant, à la fin du show, en redemandent !
Social Dance par Eurydice Coffinier
A l’étage, place à Noti Rose. Baigné de lumière bleue, il reprend, accompagné de son DJ thirdeye le titre de Lucky Twice version française « j’ai de la chance, chance ». Et nous aussi, nous avons de la chance d’assister à la prestation de ce jeune artiste de seulement 19 ans ! Pendant plus de trente minutes il nous livre quasiment que des exclus qui font irrésistiblement sautiller jusqu’aux plus timides.
Noti Rose par Eurydice Coffinier
Retour vers le passé avec GURL qui nous propulse dans nos plus belles années lycée en salle de concert. Si dans les années 90 vous rêviez secrètement de fuguer avec les White Stripes ou les Strokes, alors vous êtes au bon endroit pour (re)prendre la vague nerveuse, entraînante et instinctive du garage rock. Hell yeah!
GURL par Eurydice Coffinier
Dans le hall, un OVNI d’1,85m, balafre sur le sourcil droit, investit la scène : Demain Rapides. Certainement l’un des artistes avec le nom le plus à propos pour le festival, le Lillois est aussi à l’aise au chant qu’en pas de danse chaloupés. Inclassable et toujours à la frontière de genres rap, pop et EDM, Demain Rapides livre un show à la fois plein d’assurance, sauvage et synthétique qui nous laisse ébahi.es devant tant de maîtrise. Inclassable on vous dit !
Demain Rapides par Eurydice Coffinier
Enfin, dernier groupe pour clôturer cette deuxième journée de festival : Dye Crap. Les quatre garçons sur scène flirtent avec la nostalgie d’un son punk et garage solaire, et une chose est sûre, ça fait du bien. En conférence de presse, Léo Jouvelet, co-programmateur du festival avait prévenu les médias « Dye Crap c’est le groupe de rock éduqué à la sauce MTV qui va faire se déhancher absolument tout le monde ». Et pour cause, devant la scène, s’improvise entre quatre amis, un rock endiablé. CQFD !
Dye Crap par Eurydice Coffinier