vendredi
14
oct.
2022
SOIRÉE MAMA PRIX DES MUSIQUES D'ICI
Oua-Anou Diarra + Eliasse + Pamela Badjogo
Terminé
FGO-Barbara
Organisateur : MaMA Festival
Oua-Anou Diarra
Né sous une bonne étoile au Nord-Ouest du Burkina Faso, dans un village appelé [Oia], son destin était tout tracé. Son nom constitue à lui seul son patrimoine culturel : Il est griot, [Anou] dans son dialecte originel. Empreint de nombreux genres musicaux et avec un regard définitivement contemporain, Oua-Anou Diarra est en dialogue constant avec ses instruments. Des instruments traditionnels d'Afrique de l'Ouest que cet artiste personnifie avec une grande sensibilité. Il manie avec virtuosité le Tamani, ce tambour d'aisselle à l'éloquence ensorcelante. Il joue aussi du Djéli N'goni, cet instrument à quatre, cinq, parfois six cordes qui ressemble vaguement par la forme à un ukulélé mais s'en distingue radicalement par le son brut, métallique, qui entre en collision sensuelle avec le velours délicat des cordes. Ses flûtes de roseau, il les joue de manière très incarnée, en chantant, parlant, avec des harmoniques. Son jeu acquiert ainsi une grande richesse et suscite l'attention. Son ouverture d'esprit et son talent singulier le mènent à des collaborations artistiques aussi riches qu'inattendues comme depuis 2020 avec L'Orchestre Régional de Normandie pour le programme Alter Ego ou encore La Camera Delle Lacrime - Bruno Bonhoure / Khaï-Dong Luong pour Les Noces de Saba.
Eliasse
LE BLUES ARC-EN-CIEL DES ILES DE LA LUNE L'insularité donne toujours naissance à des identités culturelles fortes. Les Comores en témoignent et tressent dans cet archipel de l'Océan Indien sur la route des épices marqué par l'esclavage, des langues, des cultures, des rites et des musiques. Les influences arabes, perses, africaines, françaises, indonésiennes, ayant façonné la société de ces quatre îles du canal du Mozambique suscitent un véritable « conservatoire du métissage ». De son premier groupe folk à celui du chanteur Maalesh, de ses compagnonnages ou collaborations (comme percussionniste ou choriste) avec Baco, Mikidache, M'Toro Chamou, Nawal, jusqu'à son envol solo et un premier album, « Marahaba », en 2008. Des patrimoines qu'ont nourri rites soufis, chants de lignage, fêtes profanes, musiques et danses circonstancielles, vecteurs de sentiments, satires, légendes ou mythes. Une palette d'approches combinée à un répertoire mêlant métaphores poétiques et points de vue qui fait du natif de Moroni, un chanteur assez unique qu'on dira engagé dans la cité mais qu'il préfère qualifier de « conscient ». Un répertoire qu'il conduit avec sa guitare et son merlin (sorte de dulcimer) et deux complices capés : Jérémy Ortal à la basse et Fred Girard à la batterie.
Pamela Badjogo
La chanteuse gabonaise à la voix soul bantue est de retour avec «Kaba», son deuxième album enregistré entre Accra, Berlin et Paris. Après avoir appris et évolué aux cotés de Salif Keita, Oumou Sangaré ou Cheick Tidiane Seck... elle y affirme aujourd'hui son identité musicale : un cocktail bouillonnant mêlant afro pop, highlife façon bantoue et afrobeat qui nous plonge dans l'effervescence des nuits agitées d'Afrique Centrale. Accompagnée sur scène de son directeur musical Kwame Yeboah, multi-instrumentiste et architecte des albums de l'iconique chanteur de highlife ghanéen Pat Thomas, la charismatique chanteuse s'inscrit dans la tendance actuelle par ses mélodies pop entraînantes. Au passage elle met sa musique au service d'un féminisme joyeux comme elle aime le nommer. Préparez vous à 1h30 d'ambiance survoltée et de bonne humeur contagieuse.