Na Kozonga, le troisième album de Jupiter et Okwess, est le fruit de tous les voyages que les inventeurs du « Bofenia Rock » ont fait ces dernières années. Des Etats unis à la Nouvelle Zélande en passant par l’Angleterre et le Brésil, le groupe- toujours explosif sur scène- a conquis de nouveaux publics et fait de nouvelles rencontres, au point d’être désormais chez lui (aussi) en Amérique latine. Pas étonnant que la derniere tournée de 200 dates, ait poussé Jupiter et les siens à partager leur musique avec le pionnier du hip-hop brésilien Marcelo D2, la chanteuse et militante chilienne Ana Tijoux, ou encore la célèbre section cuivres du Preservation Hall Jazz Band rencontré à la Nouvelle-Orléans. Enregistré à Los Angeles, par Mario Caldato (Beastie Boys) ce disque voyageur est aussi un aboutissement : il concentre toute l’énergie et la créativité débridée du groupe, qui s’il voyage puise toujours son inspiration dans sa ville-racine, Kinshasa. C’est ce retour à la source que traduit Na Kozonga.

Depuis 2013 le collectif pluridisciplinaire et groupe de musique quinzequinze affine sa musique “climatique”, foisonnante et insulaire, portée par l’héritage tahitien de deux de ses membres. Dans cet espace magique, poétique et ouvert à la danse, l’art oratoire ancestral polynésien, l’orero, côtoie instruments percussifs traditionnels, influences caribéennes et productions électroniques futuristes. En 2018, quinzequinze mettait sa créativité bouillonnante et sa vaste banque de samples faits maison au service d’une immersion dans les mythes polynésiens de la création du monde, avec l’EP Nevaneva. Fidèle à cette démarche narrative et expérimentale, leur nouvel EP baptisé Le Jeune nous mène au travers d’un archipel de contes miniatures étranges et post- apocalyptiques. Un univers éruptif à l’image de la vidéo illustrant le titre éponyme: on y voit de curieux explorateurs irradiés danser au milieu de paysages autrefois idylliques devenus cauchemar radioactif.