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AFROPUNK, c'est l'histoire de 50 gamins de Brooklyn qui décident de se réunir au début des années 2000 pour prendre la place qu'on ne veut pas leur donner. Porte-drapeaux de la culture afro américaine, issus des mondes de la musique, de la mode, de la photographie, des sports urbains ou même de la restauration, ces Millenials abattent les murs qui les cloisonnent pour créer des passerelles entre leurs multiples origines afin d'écrire leur histoire commune et conjuguer au présent la pop culture de demain.
Rejoints au fil des années par une armada de fans et d'artistes, en herbe ou confirmés, inconnus ou légendaires, venant du monde entier et qui regardent tous dans la même direction, le mouvement prend de l'ampleur : ils seront 90.000 cette année, à Brooklyn et à Atlanta.
AFROPUNK c'est la célébration de l'apport essentiel de la communauté afro-américaine à la culture contemporaine mondiale : bien avant le hiphop, sans Nat King Cole ou Big Joe Turner, il n'y aurait jamais eu un Elvis pour s'emparer du rock, lui offrant une caisse de résonance inespérée à l'époque. Sans la musique noire américaine, il n'y aurait jamais eu les Beatles qui posèrent dans les années 60 les bases de la pop culture pour les décennies suivantes et qui n'ont jamais caché qu'ils avaient puisé leur inspiration dans le rhythm 'n' blues et la soul, notamment chez de nombreux artistes issus de la prestigieuse Motown.
AFROPUNK, ce n'est pas un genre musical, c'est au contraire la quintessence du mot punk au sens propre : l'esprit rebelle de la contre-culture sous toutes ses formes, dépassant les clivages artistiques ou musicaux.
D'une métropole à l'autre, il était naturel que la première déclinaison d'AFROPUNK hors du territoire nord américain se déroule à Paris. La ville lumière au passé chargé d'histoire est une capitale multiculturelle, terreau fertile et éternel pour les scènes artistiques sous toutes leurs formes. AFROPUNK, festival défricheur de talents et étendard de l'influence mondiale de la culture afro-américaine contemporaine et décomplexée, Paris, réservoir inépuisable d'artistes, creuset de la world music à la fin des années 80, cette union sonne comme une évidence.
Du cliché de la Montmartre bohème au magma culturel de ses banlieues, Paris a donné naissance à des générations d'artistes sans que jamais la capitale du pays des droits de l'Homme ne cesse d'accueillir ceux qui ne pouvaient pas s'exprimer dans leur propre pays. Et du punk banlieusard des années 70 au hiphop urbain, la contre-culture a toujours su trouver sa place à l'ombre des monuments du passé.
Ceux qui soutiennent depuis des années que Paris est une ville endormie ne savent simplement pas où regarder. AFROPUNK braque les projecteurs sur un fourmillement artistique que les institutions classiques ne savent plus consacrer.
Musique, cinéma, arts plastiques, littérature, cuisine du monde entier, AFROPUNK célèbre ce que la région parisienne a de meilleur, transcendant le partage de nos différences pour briser les frontières du communautarisme, sous le regard bienveillant d'artistes confirmés qui veulent mettre dans la lumière leurs nombreux héritiers.
Afropunk en partenariat avec Black Movies Entertainment présente "Death Metal Angola" de Jeremy Xido
C'est dans le cœur mutilé de Huambo, la troisième ville du pays, que se déroule Death Metal Angola, le documentaire de Jeremy Xido. Huambo a, durant un temps, été surnommée la « Nouvelle Lisbonne », en raison de ses élégantes rangées de bâtiments baroques. Mais aujourd'hui, on pourrait tout aussi bien raser les derniers murs qui tiennent encore debout et tout reprendre à zéro. Huambo est en effet devenu l'équivalent africain de Sarajevo, à la fin des années 90. Assiégée pendant des mois. Bombardée tous les jours. Sonia, la directrice d'orphelinat au centre du film se rappelle des « gens qui erraient dans les rues pendant des jours parce qu'ils n'avaient plus aucun endroit où aller ». Elle gère toujours une maison de cinquante enfants, devenus orphelins pendant les derniers jours de la guerre. La réponse de Sonia à Huambo, c'était le heavy metal, et aujourd'hui, son petit-ami Wilker, veut lancer le premier festival de death métal du pays, sur un îlot de verdure au centre de la ville – une quête autour de laquelle Xido a articulé son film.
Xido a rencontré Sonia et Wilker par hasard, alors qu'il tournait un documentaire sur des cheminots chinois. Dans un café, un type avec de courtes dreads et une élégante chemise Oxford l'a abordé. Ils ont discuté. Et sans même qu'il s'en rende compte, Xido, originaire de Detroit, s'est retrouvé à un concert de death metal alimenté par générateur électrique et éclairé par les phares d'un camion. Il venait de trouver le sujet de son prochain film.
(source : Noisey)