EDDY DE PRETTO + PALATINE + MALIK DJOUDI
EDDY DE PRETTO
Enfant de banlieue Parisienne, Eddy de Pretto en garde l’amour du mot qui cogne. Scandant avec grâce des textes durs, il rapatrie avec une violence poétique une certaine idée du béton dans la chanson française.
Remarqué au Festival des Inrocks Lab en septembre 2017, c’est sur scène que ce jeune auteur-compositeur prend toute son ampleur, et finit d’écrire avec son corps ce que les mots ne peuvent plus. Il produit actuellement son premier EP qui sortira en septembre prochain.
PALATINE
PALATINE, celle qui, derrière les lourdes portes et colonnes de marbres de son palais, restera pour lui l’inaccessible sujet de ses obsessions. C’est aussi un autre palais, celui contre lequel se frottent les mots avant de passer les lèvres. Virée Folk-Rock au double langage, la musique de Palatine illustre des histoires autant qu’elle les raconte. En peu de mots, dont la voix étire les syllabes, se créé un décor mate et satiné, porté par des riffs à la fois primordiaux et élégants.
A la racine du groupe, Vincent Ehrhart Devay. Il conjure en parole, musique, illustration et animation, les images qui le hantent. L’homme et la femme y incarnent tour à tour leurs rôles sublimés de bourreau et supplicié et les portraits de ses propre fantômes s’enchainent en un bertillonnage anthropométrique.
MALIK DJOUDI
« Tu sais, j’ai peur de rien, à part du vide, qu’il anime mes lendemains ». Non, Malik Djoudi n’a peur de rien et son premier album vient combler un vide dans le paysage français. Un romantisme de dandy pas trop sûr de lui, qui convoque Christophe, Sébastien Tellier et William Sheller, une voix qui flotte dans les airs tout près de Connan Mockasin, une sourde intensité mélodique qui trouble à la manière de Blonde Redhead, une intimité dont James Blake a retrouvé le secret… Et des mots en français qu’il manie avec grâce et candeur, sur une trame électro pop toute aussi épurée. Ni vraiment musique de club, ni simplement variété française, Malik Djoudi trace une chanson électronique qui réconcilie pop synthétique des années 80 et histoires d’opérations à cœur ouvert. Si Malik Djoudi a attendu ses 37 ans pour cette déclaration et le grand saut en français dans le texte, le Poitevin n’en est pas à son coup d’essai. Musicien autodidacte, il côtoie Klaus Blasquiz (Magma) pour des cours de chant à l’Atla (Ecole des Musiques Actuelles). Depuis sa ville de Poitiers, il composera pour la télévision, la publicité et le cinéma. En tant que qu’auteur, compositeur et chanteur en anglais, il conduira plusieurs groupes pop-rock comme Moon Pallas, Alan Cock et Kim Tim. Avec eux, il a aussi mis en musique plusieurs pièces de Pierre Rigal, dont l’opéra-rock « Micro », ainsi que des créations de la chorégraphe Sabine Molenaar. À travers les huit chansons de « UN », Malik Djoudi réalise une entrée sidérante dans le club de la pop tricolore, imposant une touche française qui n’appartient qu’à lui : élégante et vibrante, impressionnante et fragile.