




Les 3 soirées de novembre à ne pas manquer
Le festival Ici Demain revient pour sa 6ème édition du 19 au 21 novembre 2025 à FGO-Barbara. En quelques années, ce rendez-vous intimiste s’est imposé comme un maillon essentiel entre le MaMA Music & Convention et les Trans Musicales, séduisant à la fois le grand public et les professionnel·les en quête de nouvelles pépites. Ici Demain n’aligne pas de têtes d’affiche, mais dessine une cartographie sensible des tendances de demain : trois soirs et une scène à taille humaine pour rencontrer des artistes au moment où leur écriture bascule. Fidèle à son ADN de curiosité et de défrichage, le festival promet une expérience dont on sort lessivé·e, heureux·se et convaincu·e d’avoir entendu quelque chose avant tout le monde.
Mercredi 19 novembre : Rêves nocturnes & éclats singuliers
Première plongée dans l’univers d’Ici Demain, et déjà un vertige : la scène se transforme en carnet intime où se croisent voix sensibles et expérimentations hybrides. Moera June ouvre avec son nouvel EP TOPIC, où guitare organique et textures digitales s’entrelacent dans une sincérité brute. Dans la foulée, Raimundaaaaaa renverse tout : rétro-pop électro teintée de disco et de techno, comme un héritier foutraque de Katerine et Flavien Berger.
La soirée ne s’arrête pas là. Juliette Magnevasoa, passée par les bras de Blundetto et saluée avec son EP Routines, livre des chansons poétiques et organiques, quelque part entre folk et soul. Steve Ibrahim vient poser sa patte indie-folk teintée de R&B alternatif (son single Le Bleu du Ciel en est un bon aperçu), tandis que Gaëlle Joly fait résonner une néo-soul habitée, influencée autant par Amy Winehouse que par FKA Twigs.
Plus tard, Elle en été se raconte en journal intime façon pop garage et soft rock aux accents beabadoobee, suivie d'Epal, dont la voix envoûtante se pose sur des pianos vaporeux et des basses profondes. Enfin, Molli, duo geek qui passe ses nuits entre synthés et samplers, boucle la soirée avec une fusion chanson, hip-hop et électro artisanale, pleine de promesses.
Jeudi 20 novembre : Grooves modernes & fièvres dansantes
Deuxième soir, changement d’atmosphère : place aux pulsations électro, aux grooves charnels et aux refrains qui s’écrivent déjà au marqueur fluo. Elisa Kwamé, 23 ans, revient après trois ans de silence avec une soul-pop vibrante, héritière de Sade et Amy Winehouse. Aly, producteur marocain formé à la guitare jazz, navigue entre minimalisme guitare-voix et montées club, avec une énergie sans artifice.
On enchaîne avec Roxane Sigaux, qui transforme la chanson française en cocons électro-pop sensibles, et Yunsho, autodidacte de 19 ans qui brouille les lignes entre rap et chant, expérimentant depuis sa chambre. Persephone arrive ensuite avec une écriture frontale et fragile, oscillant entre rap, sarcasme et acoustique lo-fi.
Au cœur de la soirée, Astels déploie son electro-funk élégant : après des millions de vues et un premier album acclamé (The Meeting), le duo incarne déjà la relève pop hybride. L’énergie monte encore avec Elijah Rose, voix magnétique qui fusionne soul, jazz et hip-hop — son album Illusion l’a confirmée comme l’une des grandes espoirs de la scène parisienne. Et pour le final, Blue Boys Club dynamite la salle : bedroom pop, punk rock et électro frontal, entre satire et mélancolie brute, quelque part entre Wet Leg et Charli XCX.
Vendredi 21 novembre : Rap, intensité et soul sans filet
Dernière nuit, dernier vertige : ici, les voix s’affirment, les corps dansent, et la scène devient tribune. Liouba, révélée avec le viral 98BBY, mêle rap, poésie et spiritualité avec une intensité rare, hymne à la liberté et à la sensualité. Puis ZS débarque avec son rap hybride, entre chorale, variété et spoken word, laboratoire sonore où humour et mélancolie cohabitent.
La suite est toute aussi effervescente : Joha Wallas tord les genres, allant du rap au zouk en passant par la soul et le piano-voix, tandis que GAL, rappeur de Tanger, livre un egotrip à la fois introspectif et ironique, confirmé par son dernier EP Du Caviar Pour Mon Chien. Dayarga, rappeur entre Poitiers et Pointe-Noire, incarne l’ambition brute et fédératrice de cette nouvelle génération.
La scène bascule ensuite vers des vibrations plus sombres : Grav fusionne trap et techno saturée dans un chaos magnétique (la Trax Music), et Sydo, rappeuse d’Asnières au franc-parler tranchant, impose sa voix comme une évidence. Enfin, Romsii conclut la soirée avec un mélange trash et sensible, héritier désinvolte d’une pop-rap qui ne connaît pas les limites, déjà propulsé par des millions de streams.
Les missions
Derrière les coulisses, Ici Demain est un festival qui mobilise l’ensemble des équipes de FGO-Barbara pour donner aux artistes les moyens de faire leurs premiers pas sur scène dans les meilleures conditions possibles. Ce soutien s’opère très amont, et résonne avec l’ensemble des activités de la salle autour des projets en développement ou de découverte que ce soit via les scènes ouvertes, le dispositif de soutien Variation(s), Coup de Cœur, et plus largement les missions et le savoir-faire propre à FGO-Barbara. Un seul mot d’ordre : être attentif·ve à l’émergence !
Un cercle vertueux qui, dans un timing idéal et des conditions idéales, permet aux artistes de rencontrer leur premier public et faire une première présentation de leur projet en amont des festivals de l’été, ou de confirmer les choix des professionnel·es du secteur avant de signer un headline show l’année suivante.
Le lieu
Le festival se tient dans un lieu singulier qu’on ne nomme plus, FGO-Barbara. Un lieu totalement modulable qui offre la possibilité de proposer cette expérience de festival fluide et rare, dans un seul bâtiment, répartie entre deux scènes qui se répondent par des jeux de lumières et des scénographies léchées. Une identité graphique en live qui se retrouve dès la création de l’affiche. La « touche Ici Demain » s’exprime aussi par l’art visuel, et chaque année l’esthétique du festival est confiée à un·e jeune illustrateur·ice. L’année 2025 est donc marquée par le sceau de l’univers épuré de Marion Degorce.
Parmi les missions qui sont chères à FGO-Barbara: l'accessibilité. C'est pourquoi, cette année encore la politique tarifaire du festival est abordable pour toutes les bourses :
Un pass 3 jours à 40€ >ICI<
Un pass jour à 15€, qui passe à 10€ pour les détenteur·ices de la carte des Curiosités >ICI<