Interview 'Coming Soon' Tapioca
Avec les interviews Coming Soon, FGO-Barbara donne la parole aux artistes émergent·es programmé·es dans ses murs. L'occasion rêvée de (re)découvrir leurs projets et leurs inspirations, le tout en quelques anecdotes ! De quoi attiser la curiosité de vos oreilles pour patienter jusqu'au live. Aujourd'hui, place au groove unique de Tapioca, un duo basé entre Bruxelles et Kigali et largement inspiré par le Brésil. Au micro, Alessandro "Le Tagarel" Vlerick, chanteur et parolier du projet.
La meilleure chanson/meilleur album pour vous découvrir ?
Mon meilleur album c’est Samba em Kigali, sorti en mai 2023 chez Jakarta Records. Et mes deux chansons préférées elles sont sur notre deuxième album, à savoir Nova Vida et Terra Preta. Pour être honnête, j'aime toutes les chansons de cet album !
Qu'est-ce qui caractérise votre projet ?
Notre projet mélange toutes les musiques que nous aimons. C'est un album fait avec beaucoup d'amour pour la musique en général. Nous ne sommes que de petites parties de quelque chose de bien plus grand que nous : la musique !
Quelles sont vos inspirations musicales principales ?
Nos inspirations principales, on les puise dans la musique populaire brésilienne (MPB), les groupes de funk moderne comme Khruangbin et Sault, et bien sûr, Slum Village et Jay Dee.
Un·e artiste avec qui vous aimeriez collaborer ?
Il y en a beaucoup ! Les artistes avec lesquels je rêverais de collaborer sont Djavan, Mano Brown, Emilio Santiago, Marcos Valle, Jorge Ben Jor, Q-tip ou João Donato.
Un·e artiste qui vous a donné envie de faire de la musique ?
J'ai commencé à chanter parce que je voulais imiter les chanteurs brésiliens que j'entendais chez moi. J'ai appris le portugais et le chant en me plongeant dans la musique brésilienne. Et Jorge Ben Jor est le premier artiste brésilien que j'ai étudié.
La signification de votre nom de scène ?
Le tapioca est un aliment de base au Brésil. Il a une connotation ou une signification très émotionnelle pour les Brésiliens et les Africains. Il fait partie de notre jeunesse, de notre enfance, de notre culture gastronomique et nous rappelle les plats faits maison par notre mère ou notre grand-mère. Tapioca est un mot puissant. Le manioc est également l'aliment qui constitue une sorte d'élément unificateur entre le continent sud-américain et le continent africain. Il a été importé par les marchands portugais du Brésil vers le continent africain. Le manioc n'est pas endémique au sol africain. Mon objectif a toujours été de montrer ce lien que moi, ma mère et les Brésiliens avons avec l'Afrique. Le tapioca est l'un des éléments qui le prouvent. J'ai vécu trois ans au Rwanda et j'ai pu constater l'importance de la farine de manioc pour mon peuple africain.
Vos rituels d’avant-scène ?
Mon seul rituel d’avant-scène est de bien me préparer et de penser à ma mère pour me donner de la force. Tout ce que je fais artistiquement et qui est lié au portugais, est une sorte d'hommage à elle.
Une anecdote en tournée, concert ou studio ?
J'ai aimé créer et écrire ces albums avec le producteur SiKa, un excellent producteur basé à Bruxelles. Ce furent les meilleures périodes artistiques de ma vie !
Des actus à venir pour votre projet ?
J'adore écrire de nouvelles chansons. J'ai déjà un troisième album en tête.
Un morceau coup de cœur récent ?
Erykah Badu : Fall in love (Your funeral).