Influences, héritages et identités dans le rap français
Si le rap procède d'une culture, d'une musique et d'une attitude fondamentalement américaines, les artistes français ont, en 40 ans, adapté le langage, le ton et la musique pour en tirer une symphonie singulièrement française. Qu’il sample la variété française ou la rumba congolaise, s’élève contre les inégalités d’ici, les stigmates de la colonisation ou revisite les rythmiques antillaises il produit un discours infraculturel profondément ancré dans une francité que le panel tente ici de décoder.
Dolorès Bakela
Depuis près de dix ans, elle rend compte des mutations de l’industrie musicale et passe au tamis les questions des discriminations en privilégiant l’analyse du contexte français. En 2015 elle fonde L'Afro qui documente la vie des afrodescendants. La place des femmes noires dans l’industrie musicale, celle des rappeuses en particulier et de leurs représentations est au cœur de son travail journalistique ».
Thomas Blondeau
Après des débuts dans la presse spécialisée (RER, Radikal), il dissèque le rap français dans Libération, Le Monde Diplomatique ou chez Radio France et à travers ses livres. Après un passage chez Spotify où il met en place l'offre de streaming dédiée au rap il se consacre aujourd'hui à l'écriture et à l'enseignement du journalisme. Il a publié plusieurs ouvrages sur le rap chez First, Fleurus, Tana ou Castor Astral.