"Paris Is Voguing" de Gabrielle Culand // COMPLET
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AFROPUNK, c'est l'histoire de 50 gamins de Brooklyn qui décident de se réunir au début des années 2000 pour prendre la place qu'on ne veut pas leur donner. Porte-drapeaux de la culture afro américaine, issus des mondes de la musique, de la mode, de la photographie, des sports urbains ou même de la restauration, ces Millenials abattent les murs qui les cloisonnent pour créer des passerelles entre leurs multiples origines afin d'écrire leur histoire commune et conjuguer au présent la pop culture de demain.
Rejoints au fil des années par une armada de fans et d'artistes, en herbe ou confirmés, inconnus ou légendaires, venant du monde entier et qui regardent tous dans la même direction, le mouvement prend de l'ampleur : ils seront 90.000 cette année, à Brooklyn et à Atlanta.
AFROPUNK c'est la célébration de l'apport essentiel de la communauté afro-américaine à la culture contemporaine mondiale : bien avant le hiphop, sans Nat King Cole ou Big Joe Turner, il n'y aurait jamais eu un Elvis pour s'emparer du rock, lui offrant une caisse de résonance inespérée à l'époque. Sans la musique noire américaine, il n'y aurait jamais eu les Beatles qui posèrent dans les années 60 les bases de la pop culture pour les décennies suivantes et qui n'ont jamais caché qu'ils avaient puisé leur inspiration dans le rhythm 'n' blues et la soul, notamment chez de nombreux artistes issus de la prestigieuse Motown.
AFROPUNK, ce n'est pas un genre musical, c'est au contraire la quintessence du mot punk au sens propre : l'esprit rebelle de la contre-culture sous toutes ses formes, dépassant les clivages artistiques ou musicaux.
D'une métropole à l'autre, il était naturel que la première déclinaison d'AFROPUNK hors du territoire nord américain se déroule à Paris. La ville lumière au passé chargé d'histoire est une capitale multiculturelle, terreau fertile et éternel pour les scènes artistiques sous toutes leurs formes. AFROPUNK, festival défricheur de talents et étendard de l'influence mondiale de la culture afro-américaine contemporaine et décomplexée, Paris, réservoir inépuisable d'artistes, creuset de la world music à la fin des années 80, cette union sonne comme une évidence.
Du cliché de la Montmartre bohème au magma culturel de ses banlieues, Paris a donné naissance à des générations d'artistes sans que jamais la capitale du pays des droits de l'Homme ne cesse d'accueillir ceux qui ne pouvaient pas s'exprimer dans leur propre pays. Et du punk banlieusard des années 70 au hiphop urbain, la contre-culture a toujours su trouver sa place à l'ombre des monuments du passé.
Ceux qui soutiennent depuis des années que Paris est une ville endormie ne savent simplement pas où regarder. AFROPUNK braque les projecteurs sur un fourmillement artistique que les institutions classiques ne savent plus consacrer.
Musique, cinéma, arts plastiques, littérature, cuisine du monde entier, AFROPUNK célèbre ce que la région parisienne a de meilleur, transcendant le partage de nos différences pour briser les frontières du communautarisme, sous le regard bienveillant d'artistes confirmés qui veulent mettre dans la lumière leurs nombreux héritiers.
Afropunk en partenariat avec Black Movies Entertainment présente "Paris Is Voguing" de Gabrielle Culand
Avec le documentaire Paris Is Voguing, la réalisatrice Gabrielle Culand rend un hommage vibrant et intime à la communauté voguing parisienne.
Ce n’est un secret pour personne : depuis une poignée d’année, le voguing – cette danse communautaire, black, latino et queer, qui a secoué le New York des années 80 sur fond de house music, de clubbing, de drogues et de sida avant d’être récupérée par la culture pop – fait son grand retour du côté de la hype, et pour une fois Paris est aux premières loges de cette renaissance.
Depuis le début des années 2010, après avoir germé dans les lieux les plus confidentiels de Paris, le voguing s’est imposé des périphéries vers le centre de la capitale, tout en s’ancrant profondément dans la nuit parisienne. Du Social Club aux soirées Mona à la Java, du Freestyle Festival à la Villette au Wanderlust en passant par l’immense espace du Carreau du Temple, le voguing est désormais partout.
Les magazines tendance ont fait leurs choux gras de ces célébrations au second degré des gimmicks de la mode, la Red Bull Music Academy a consacré au genre une fiction courte et léchée dans le cadre de “Paris Now !”, la Boiler Room de Paris vient de lancer une série de cinq mini-docus en hommage à la scène parisienne… Et l’inconscient collectif est nourri, le plus souvent sans le savoir, de voguing au travers de Beth Ditto, la chanteuse de Gossip, de F.K.A Twigs qui a beaucoup observé le mouvement, jusqu’à Beyoncé qui balance ses cheveux comme les plus grandes stars du voguing.
(source: Les Inrocks)