Programme Ingénieuses : une tribune pour l’empowerment des musicien·nes professionnel·les à FGO-Barbara
La première édition du programme Ingénieuses a incarné la volonté de FGO-Barbara et des Trois Baudets de soutenir l’émancipation et l’autonomie des musicien·nes en leur offrant des formations et des espaces d’échange dédiés aux métiers du son. Entre septembre et décembre 2024, des tables rondes et des workshops en mixité choisie ont été organisés à FGO-Barbara et au studio Motorbass, avec pour objectif de renforcer l'empowerment des participant·es à travers l’apprentissage des techniques du son. Conçu en partenariat avec Jennifer Gros, ingénieure du son de renom, le programme a fourni des outils essentiels pour permettre aux musicien·nes de développer leurs projets avec confiance et conscience.
UN PROGRAMME DE WORKSHOPS DÉDIÉ AUX TECHNIQUES DU SON EN MIXITÉ CHOISIE
De septembre à décembre, quatre séries de workshops ont été organisées, dirigées par Jennifer Gros, ingénieure du son, en collaboration avec les équipes d’accueil studio à FGO-Barbara. Ces sessions ont permis aux participantes de se perfectionner en prise de son, mixage, mastering, ainsi que de renforcer leur maîtrise du vocabulaire technique. Elles ont également eu l’opportunité de se confronter à des mises en situation réelles au sein du mythique studio MOTORBASS. Au total, 16 artistes ont pu profiter de cette formation enrichissante, dont : Flore BENGUIGUI, UDU, POUNDO, DIAVOLAGRRRL, Ecran total, PAM, KLOÉ LANG, LIROSE, SAANE, ULTRANOUK, SAINTE VICTOIRE, KELYBOY, CAMILLE ENO, GONTHIER, BLANCHE ESTHER et EDA DIAZ.
Un espace de rencontre pour rendre visibles les femmes dans l'industrie musicale
En guise de coup d'envoi des rencontres, un premier temps d'échange autour du syndrome de l'impostrice s'est tenu le 24 octobre à FGO-Barbara. L'occasion d'offrir une tribune aux femmes en studio d'enregistrement, souvent invisibilisées dans un secteur encore largement dominé par le "boys club". Cet événement a visé à éclairer les parcours inspirants des femmes ingénieures du son, tout en exposant les obstacles qu’elles ont surmontés pour se faire une place :
- Bénédicte Schmitt, ingénieure du son et réalisatrice artistique ;
- Emilie Daelemans, spécialiste en mastering ;
- Cécile Coutelier, ingénieure du son pour le cinéma ;
- Flore Benguigui, artiste et modératrice habituée à cet exercice grâce à son podcast et à ses événements "Les Nuits : Cherchez la femme".
La deuxième rencontre proposée dans le cadre d’Ingénieuses s’est interrogée sur le rôle de l’ingénieur·e du son : est-iel un·e simple technicien·ne, ou un·e artiste à part entière ? La phrase « Moi, je n'aurais pas fait comme ça », souvent entendue dans les studios, illustre parfaitement cette dualité. Alors, doit-on considérer cette profession comme une pure maîtrise technique ou comme une capacité à créer une véritable expérience sonore ? Pour explorer ce débat, plusieurs professionnelles ont partagé leurs réflexions :
- Jennifer Gros, ingénieure du son studio ;
- Ëda Diaz, artiste et autrice-compositrice ;
- Éléna Tissier (Kelyboy), artiste et modératrice ;
- Philippine Hury, ingénieure du son live.
Ces rencontres ont offert des opportunités précieuses de réfléchir aux métiers du son tout en mettant à l'honneur la sororité, un aspect essentiel dans un secteur si peu paritaire.
Un dispositif soutenu par le CNM
Le programme Ingénieuses bénéficie du soutien du Centre National de la Musique (CNM), qui encourage des initiatives favorisant la parité et l’égalité dans le milieu musical. Un pas de plus pour ouvrir les portes des studios aux femmes et encourager une mixité plus que bienvenue !