Interview 'Coming Soon' Bonne Nuit
Avec les interviews Coming Soon, FGO-Barbara donne la parole aux artistes émergent·es programmé·es dans ses murs. L'occasion rêvée de (re)découvrir leurs projets et leurs inspirations, le tout en quelques anecdotes ! De quoi attiser la curiosité de vos oreilles pour patienter jusqu'au live. Aujourd'hui, place à Bonne Nuit, groupe de pop électronique vendéen installé à Paris.
Qu'est-ce qui caractérise votre projet ?
C’est sans conteste notre engagement politique ! S’il y a bien quelque chose qui nous pousse à écrire et à composer, ce sont les inégalités. Nos morceaux existent pour dénoncer ce que le système économique capitaliste génère de pire et pour soutenir celles et ceux à qui ce dernier ne profite pas. C’est pourquoi nous voulons faire de nos concerts de grandes fêtes populaires rythmées par des textes souvent sombres, mais toujours sur des musiques énergiques.
Un·e artiste avec qui vous aimeriez collaborer ?
Une collaboration avec Philippe Katerine, on en rêve la nuit (et même le jour). C’est un artiste qu’on admire déjà parce qu’il est vendéen comme nous, mais aussi et surtout parce qu’il sait mieux que quiconque révéler les incohérences, les bugs, de ce qui nous entoure, et surtout des humains. Il maîtrise divinement l’art du raisonnement par l’absurde sans jamais être ridicule, le tout sur des compositions bluffantes de richesse.
La signification de votre nom de scène ?
“Bonne Nuit”, c'est les deux mots qu’on dit sur l’oreiller à l’être aimé. C’est l’intime donc, mais un intime universel, que tout le monde partage. Tout le monde ne partage pas l’amour, mais tout le monde partage la nuit. Nous, on souhaite bonne nuit à l’Humanité dans toute sa décadence, une nuit festive, mais dont on ne sait pas vraiment si on se réveillera un jour.
Une anecdote en tournée, concert ou studio ?
Des anecdotes de tournée, on en a des milliers. Celle du chien qu’on n’a pas pu sauver, celle du patron de restaurant qui a frappé notre batteur, celle du Trafic en panne au milieu des champs… On devrait en faire un podcast. Cet été, à défaut du chien, on a sauvé une maison et son habitant. En pleine nuit, après un concert, on voit de grandes flammes sur le bord de la route. On s’arrête, on appelle les pompiers et on déplace les bouteilles de gaz qui étaient juste à côté des flammes dans le jardin. Vous pouvez voir les images dans nos stories à la une sur instagram.
Des actus à venir pour ton projet ?
On a un clip ambitieux sur le morceau Le dessert, réenregistré pour l’occasion, qui va sortir dans les prochaines semaines. Il est réalisé par Krema qui est une super artiste qui nous accompagne sur la DA. On y a investi beaucoup d’énergie et je pense que tant le clip que la chanson représentent bien notre groupe. L’idée est de montrer qu’on vit dans l’opulence, mais qu’on n’est pas prêt pour le gouffre qui s’annonce.